Stratégies intersectionnelles, critiques et politiques des genres en art contemporain (INTER-SECTIONS)
INTER-SECTIONS
Stratégies intersectionnelles, critiques et politiques des genres en art contemporain
Le projet en détail
Résumé
Le projet INTER·SECTIONS, stratégies intersectionnelles, critiques et politiques des genres en art contemporain articule 2 grands axes de travail : la recherche-création comme méthodologie de recherche et de pédagogie (Gosselin, 2006) ; et les problématiques inclusives et intersectionnelles (Bilge, 2009) issues des théorisations féministes, qui, en termes d’égalité et de non discrimination, sont très présentes dans les pratiques artistiques actuelles mais encore peu mobilisées dans les recherches universitaires. Dans la lutte contre la domination patriarcale et les oppressions systémiques, le féminisme -et ses ramifications queer et transféministes- redéfinit la manière dont nous -acteurs scientifiques et universitaires- nous adressons à nos publics (étudiant·es, lecteurices). Dans un contexte global, de nombreuses universités, dont l’UL avec le réseau DADIE (Diversité, Anti-discrimination, Inclusion, Égalité), intègrent ces stratégies à leur politique d’accueil. Plus singulièrement, de multiples recherches sont menées par des universitaires, des militant·e·s et des artistes sur ces questions empiriques et épistémologiques. Le présent projet est directement adossé à ces initiatives et a pour objectif de développer en région Grand-Est les connaissances liées à ces stratégies socio-intégratives, via la recherche en art et ses applications.
Il s’agira pour cela de favoriser des rencontres régulières entre spécialistes, chercheur·es et étudiant·es déjà engagé·e·s sur ces axes problématiques, et d’aboutir à des productions polymorphes sur le territoire lorrain : temps de débats, analyses de corpus : JE, workshop, séminaires ; et production de livrables : publications, colloque, exposition. La catalyse de ces expertises nécessitera des missions transfrontalières (Bruxelles) et internationales (Montréal), et la répartition des actions en 4 temps forts.
Résultats attendus
Les objectifs du projet se déploient sur 3 niveaux :
L’ancrage collaboratif : avec des partenariats déjà engagés (UQAM, et chercheur·e·s régulier·e·s : Eliane Chiron, Bernard Lafargue, Bernard Andrieu) ; et des partenariats envisagés dont il s’agira d’évaluer la pertinence: ERG (Ecole de Recherche Graphique, Bruxelles) avec le programme TTT* en particulier (Teaching to Transgress). Début 2017, l’ERG a lancé les rencontres Teaching to transgress* comme une invitation tant aux enseignant.e.s qu’aux étudiant.e.s, à échanger au sujet de questions de genres et de représentations intersectionnelles en école d’art. Ce programme collaboratif a pour objet de créer un réseau et des espaces de rencontres, soutenant la présence des questions de genres, des approches queer, féministes intersectionnelles et post-coloniales dans les pédagogies artistiques. L’équipe arts plastiques de l’UL a été sollicitée, via ses actions passées (au FRAC Lorraine notamment en 2017 et 2018) par l’équipe TTT*, pour intégrer le programme. L’issue des échanges menés entre 2019 et 2021 serait la mise en place d’un master européen commun, transfrontalier.
La spécialisation scientifique et pédagogique locale : l’équipe UL du programme INTER·SECTIONS (en particulier les EC arts plastiques) porte depuis 2015 de très nombreux projets sur les axes genre et pédagogies innovantes : colloques, séminaires, JE, expositions, publications, collaborations, encadrement et participation à des jurys de thèses sur les questions de genre en art, et nouvelles pédagogies. Nous souhaitons renforcer cette spécialisation en concentrant nos recherches sur des projets ciblés afin d’affirmer notre identité de recherche et d’enseignement en tant qu’équipe, optimisant la visibilité (scientifique/artistique) et l’attractivité (viviers étudiants) de nos actions au niveau régional, national, et international. Ces singularisations sont amenées à se
déployer de manière inter ou transdisciplinaire vers d’autres champs : par des rencontres inter-labos, par les ED, par des processus interculturels, etc.
La valorisation et la fédération des actions à l’UL : l’ensemble de ces mobilisations doit permettre la pérennisation de nos actions sur le territoire UL, et le soutien matériel (politique institutionnelle, économique) des institutions qui nous encadrent (État, Région, Établissement). Les enjeux de cette recherche se faisant à double flux (par et pour le territoire), il est essentiel que l’Établissement et les institutions associées aient une vue actualisée de nos travaux. Le programme INTER·SECTIONS vise cette valorisation, par la production dynamique de livrables (publications, colloques), et par la mise en place de stratégies nouvelles (première édition
d’une université d’été en art au terme du contrat, et partenariat transfrontalier).
Chercheurs engagés
Ophélie NAESSENS, Maitre de Conférences, CREM (UL)
Mélodie MARULL, Docteure/ATER, CREM (UL)
Laurence RASSEL, Directrice ERG (Bruxelles)
Xavier GORGOL, Intervenant ERG (Bruxelles)
Loraine FURTER, Intervenante ERG (Bruxelles)
Caroline DATH, Intervenante ERG (Bruxelles)
Eliane CHIRON, Professeure des Universités Emérite, Université Paris 1
Louise BARRIERE, Doctorante, 2L2S (UL)
Sam BOURCIER, Maitre de Conférences HDR, CECILLE (Université Lille 3)
Julie LAVIGNE, Sexologue et co-directrice de l'Institut de recherches et d'études féministes, UQAM (Montréal)
Maria NENGEH MENSAH, Directrice de la coalition de recherches Cultures du témoignage, UQAM (Montréal)
Structures associées
Centre d'Études en Civilisations Langues et Lettres Étrangères (CECILLE), EA 4074
Laboratoire lorrain de Sciences Sociales (2L2S), EA 3478
École de Recherche Graphique (école d'art - ERG)
Institut de Recherche et études féministes (IREF - UQAM)
Réalisations