La reconversion industrielle, mise en avant par la crise du fordisme et du paternalisme à la fin du XXème siècle, est une expression aujourd’hui dépassée car considérée comme trop restrictive et trop connotée par l’urgence, la précipitation et donc les erreurs stratégiques. Les notions de « transition industrielle » et, d’un point de vue spatial, de « redéveloppement territorial », sont aujourd’hui privilégiées car elles prennent en compte le contexte d’anciens sites industriels à plusieurs échelles (contextes social, économique, culturel, paysager… tous étant liés).

Le travail proposé s’inscrit dans cette évolution d’études site par site à des études plus larges et donc dans la volonté de remettre les territoires postindustriels sur la voie d’une intégration meilleure aux dynamiques régionales (Sillon Lorrain, transfrontalier). Il s’agit ainsi de leur éviter la tentation du repli synonyme d’immobilisme et donc de déclin continu (économique, démographique, social, mais aussi paysager avec la fixation de friches industrielles non traitées).

La production de l’atlas paysager est le résultat principal mais des productions annexes (posters, blog, conférences, articles scientifiques…) sont attendus, dans une perspective de valorisation de l’identité sidérurgique passée (et encore actuelle car toutes les usines ne sont pas fermées) de ces vallées. Cette valorisation doit jouer sur la fierté locale et territoriale de la population en luttant ainsi conte la tentation d’un repli territorial, social et politique, déjà bien sensible par exemple au Royaume-Uni où les régions postindustrielles du Centre (Midlands) et du Nord-Est de l’Angleterre sont celles qui ont le plus voté en faveur du Brexit le 23 juin 2016.

PICON Michaël, Doctorant et ATER, Loterr (UL)

Publications :

• L’atlas lui-même est une production scientifique, conçue comme à portée du grand public
• Valorisation de ces recherches par un ou deux articles dans le cadre d’un numéro spécial de la Revue Géographique de l’Est sur « les villes-usines et leur devenir » (parution prévue en 2018)

Implications sur la formation des étudiants :

Il n’était pas prévu initialement de participation des étudiants au projet. Cependant, au vu du retard, il a été décidé de :

• Placer, en semestre 2 de 2019, 6 étudiants en projet tuteuré pour nous aider à réaliser des doubles pages (collecte de documents et de photos, réalisation de cartes). En réalité, cela nous a surtout fait perdre du temps à encadrer les étudiants qui n’ont pas eu le temps ni les compétences de réaliser de doubles-pages publiables ;
• Recruter, en juin 2019, deux stagiaires de L3 pour 3 mois pour réaliser de doubles pages. Plus compétentes que les précédents, elles ont pu fournir quelques doubles pages qui ont formé la base des premières réalisées à la fin de l’été.